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Source : Mércé.hu

La rébellion qu’on ne peut plus repousser

Lundi 3 avril 2023

Un an après la quatrième victoire aux deux tiers, nous avons mille motifs d’indignation, comme de résignation : nous avons remporté de moins en moins de victoires ces dernières années, l’ordre en place et le pouvoir en place semblent inébranlables.

Malgré les crises de plus en plus profondes qui prouvent encore et encore sa fragilité, soulignant ses opérations absurdes et ses traits anti-humains, non seulement son renversement semble peu probable, mais il semble que nous reculions de plus en plus.

Il suffit de regarder la mer Méditerranée pour voir à quel point les élites dirigeantes européennes méprisent la vie humaine : même sauver des victimes africaines ou asiatiques d’un danger mortel est condamnable, leur expulsion est une pratique quotidienne.

Il suffit de regarder les brigades de police prendre d’assaut les villes ou les champs français pour se rendre compte de quelle violence un État éclairé dans ses principes peut user pour imposer à la société les dogmes des réformes néolibérales et de l’expropriation des ressources naturelles.

Il suffit de voir le grand accord des grandes puissances et des coalitions internationales qui font de l’armement une priorité, alors que la lutte contre la catastrophe climatique qui frappe à nos portes reste en quelque sorte une rhétorique creuse.

Il suffit de penser à la destruction de l’éducation et de la santé publiques hongroises, à sa sous-traitance à des intérêts privés, aux moyens de régulation des travailleurs ou à la multiplication des usines à actions malgré les risques environnementaux et sanitaires, pour conclure que l’épuisement des ressources ne conduit pas à des politiques plus démocratiques et durables, mais à une gouvernance de plus en plus autoritaire.

Les élites dirigeantes ne craignent pas certaines formes de guerre, de violence et de punition, et elles appuient sur la pédale d’accélérateur et nous conduisent vers une catastrophe locale et régionale, « nationale » et mondiale.

Que l’on regarde la situation intérieure ou internationale, il est évident qu’il ne faut pas attendre le changement d’en haut : non seulement à l’horizon de Viktor Orbán, mais aussi dans d’autres pays européens ou occidentaux, on ne voit pas d’exemples du gouvernement visant à éradiquer les problèmes systémiques. S’il existe des initiatives prometteuses un peu partout dans le monde, le plus souvent au niveau local, l’offensive des réseaux conservateurs internationaux et la faiblesse et le manque d’ambition des forces progressistes qui arrivent au pouvoir sont bien plus déterminants.

Il n’y a vraiment rien d’encourageant dans la situation, mais c’est pourquoi il est essentiel d’avancer et de déclarer que nous ne pouvons plus reculer.

Plus les chances de changement semblent désespérées ou contingentes, plus le besoin de rébellion est grand. Il faut faire face au sentiment de résignation, d’abandon, de toute façon ça ne se peut pas.

Et cela n’est possible qu’ensemble : nous devons nous organiser, nous avons besoin d’une réflexion commune et d’objectifs entrelacés, et nous devons renforcer nos institutions communes.

Nous devons puiser notre force dans les luttes de nos ancêtres et dans la détermination et les résultats de tous ceux qui, dans le monde entier, ne se reposent pas,

que ce serait le meilleur des mondes existants, que la majorité de l’humanité n’a pas de siège au tableau des biens et des droits.

Que la renaissance des idées et des pratiques fascistes d’extrême droite et l’inévitable catastrophe climatique sont notre avenir.

Que tandis qu’une minorité ne cesse de croître, la vie de la majorité est déterminée par la lutte pour gagner sa vie.

Comme eux, nous devons nous rebeller contre notre "destin", c’est-à-dire les puissants et le système, nous devons croire que notre pouvoir combiné est une énergie de transformation qui peut alimenter un véritable changement.

Mérce, entre autres, est l’une des plateformes, des outils et des messagers de cette rébellion.

Nous savons que nous pourrions faire beaucoup mieux tout cela, et pour cela, nous devons également changer, créer de nouvelles opérations et stabiliser une organisation encore trop fragile aujourd’hui. Ces dernières années et ces derniers mois, nous avons beaucoup travaillé pour cela, avec votre aide, et aujourd’hui nous lançons notre campagne pour que nous puissions continuer ce travail.

Nous vous invitons à vous tenir aux côtés de la rébellion , à faire quelque chose chaque jour pour renforcer les communautés des rebelles.

Le Standard existe grâce à votre soutien, et il ne peut être renforcé que par des rebelles persistants et déterminés contre l’ordre existant : c’est pourquoi nous nous tournons vers vous aujourd’hui, nous sommes convaincus qu’ensemble nous pourrons collecter cinq millions de forints d’ici le 1er mai.

Merci de nous avoir aidés à en arriver là, et nous espérons qu’avec votre soutien, il sera possible de continuer. Nous vous demandons de diffuser notre appel, et si vous le pouvez, donnez dès maintenant une impulsion à la rébellion , impliquez-vous dans la collecte !

Soyez l’un des rebelles, collectons 5 millions de HUF d’ici le 1er mai !
je le soutiens !