Source : Mérce.hu

Plusieurs milliers d’étudiants, d’enseignants, de syndicats et de la capitale participent à la manifestation commune du 23 octobre.

Benjámin Lázár Fazekas , Noémi Lehoczki , Bernáth Lackó , Bence Bogatin et Barbara Gecse
Lundi 23 octobre 2023

Plusieurs milliers de personnes ont quitté la Place des Héros pour la commémoration conjointe des plus grandes organisations étudiantes, des syndicats de l’éducation et du secteur public et du gouvernement de la capitale Budapest.

Lors du plus grand événement du pays, le 23 octobre, ils défileront vers l’Oktogon, où auront lieu des discours et des concerts. La marche touche le lycée Ferenc Kölcsey, qui a perdu 5 professeurs à cause de la désobéissance civile de l’année dernière, les manifestants attachent des rubans ukrainiens et hongrois sur le cordon devant l’ambassade de Russie et allument des bougies devant la Maison de la Terreur.

Parmi les organisateurs figurent, entre autres, le Front uni des étudiants (EDF) , qui a lancé ce week-end le 7e référendum, la Volonté nationale commune (OKA), le Mouvement des enseignants, le Syndicat démocratique des pédagogues (PDSZ), l’Union des enseignants hongrois Fonctionnaires, employés et agents du service public (MKKSZ) et Parlement rom.

Le maire Gergely Karácsony prononce un discours à l’Oktogon, le Tanítanék Mozgalom, des représentants des organisations étudiantes et des représentants de l’association civique prononcent un discours.

Ce week-end, EDF et aHang ont lancé le référendum alternatif 7OUI, dont le but est de permettre à chacun à partir de 16 ans d’exprimer son opinion sur les 7 questions les plus importantes de l’éducation hongroise. Les étudiants veulent appeler plus de 200.000 personnes aux "urnes", alors qu’avant la manifestation d’aujourd’hui, près de 10.000 personnes avaient déjà voté. Vous pouvez trouver des informations sur les modalités de vote ici . Les sept questions sont disponibles ici .

https://www-7igen-hu.translate.goog/nepszavazasrol/a-7-kerdes?_x_tr_sl=hu&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc&_x_tr_hist=true

Les étudiants protestataires et leurs sympathisants manifestent également aujourd’hui contre la loi sur le statut adoptée cette année, ainsi que contre la « loi de vengeance » dans sa forme familière.

Comme Mérce l’a régulièrement rapporté, au cours du premier semestre de cette année, le gouvernement a fait adopter une loi au Parlement, qui stipule qu’à partir du 1er janvier 2024, le statut juridique des enseignants en tant que fonctionnaires cessera.

Selon le gouvernement, cela réglera les relations juridiques et le salaire des enseignants, mais selon les enseignants, leurs droits seront encore plus restreints et cela créera une situation incertaine tant au niveau des conditions de travail que du salaire. La loi sur le statut et son décret d’application ne garantissent pas une augmentation de salaire, mais incluent la possibilité d’augmenter la charge de travail.

Les étudiants et la capitale manifestent ensemble le 23 octobre
Photo : Ákos Dián

Alors que les manifestations durent depuis près de deux ans en raison de la situation des enseignants et de l’enseignement public, ce printemps, quatre grandes manifestations rassemblant des milliers de personnes ont également eu lieu contre la loi vengeance. Lors des manifestations, la police a utilisé dans plusieurs cas des gaz lacrymogènes, des matraques en caoutchouc et d’autres outils coercitifs, souvent contre des écoliers.

Des poursuites officielles ont également été engagées contre des dizaines d’étudiants .

Aucun des arrêts de la manifestation d’aujourd’hui n’a été inclus dans le plan d’itinéraire par hasard : l’automne dernier encore, un certain nombre d’enseignants ont été licenciés du lycée Kölcsey Ferenc pour cause de désobéissance civile , dont la militante enseignante Katalin Törley. Depuis lors, de nombreuses personnes les ont suivis lors de la vague de licenciements gouvernementaux, que beaucoup qualifient de campagne de vengeance.

La marche s’est arrêtée au lycée Kölcsey Ferenc, où cinq enseignants avaient été licenciés plus tôt.

Un enseignant du lycée Kölcsey Ferenc s’est exprimé devant le bâtiment, dont les collègues ont été licenciés parce qu’ils souhaitaient un meilleur système éducatif.

Selon lui, si un élève est en désordre, la solution n’est pas de l’envoyer immédiatement chez le directeur, mais de lui demander ce dont il a besoin. Cependant, les autorités n’ont pas traité les enseignants de cette façon. " Pintér, couvre-toi ! " fut alors entendu.

Le parcours de la manifestation :

Image à la une : Les étudiants et la capitale manifestent ensemble le 23 octobre Photo : Ákos Dián