Hongrie : Les amendes en matière de santé et de sécurité au travail augmentent en vain s’il n’y a personne pour effectuer l’inspection
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Source : Mérce.hu
Les amendes en matière de santé et de sécurité au travail augmentent en vain s’il n’y a personne pour effectuer l’inspection
Arpád Kocsis
Mercredi 21 février 2024
"Ce n’est pas encore suffisant", et cela ne constitue pas non plus une solution complète - c’est ainsi que la Confédération hongroise des syndicats (MASZSZ) a réagi à l’annonce de l’augmentation du montant des amendes pour protection des travailleurs à partir du 1er mars.
Selon l’annonce faite l’autre jour par le ministère de l’Économie nationale, le plafond inférieur des amendes de protection du travail par employé sera doublé, soit 100 000 HUF, tandis que le plafond sera augmenté jusqu’à dix fois le niveau actuel, soit 100 millions HUF. Le montant de l’amende peut être multiplié par le nombre d’irrégularités et la durée du risque.
Selon le MASZSZ, l’essentiel est de ne pas augmenter le montant de la sanction, si le ministère veut réellement éliminer les pratiques qui mettent en danger les travailleurs.
Ainsi, l’association syndicale ne réduit pas la sanction, mais la fréquence des contrôles.
Selon l’annonce publiée, cette dernière ne changera pas.
Le MASZSZ estime également que la pratique selon laquelle "même pour les emplois noirs, les inspecteurs se contentent souvent d’émettre un avertissement" ne changera pas.
Selon l’association syndicale, le nombre d’inspections s’est produit en raison de la réduction des effectifs.
Selon le communiqué, "une descente de main-d’œuvre est aussi rare qu’un corbeau blanc de nos jours". De plus, peut-on lire dans l’annonce, la plupart d’entre elles se terminent par un simple avertissement, même après la découverte des infractions.
Róbert Zlati, président du MASZSZ, rappelle que le syndicat a été le premier à protester contre l’assouplissement potentiellement mortel de la formation en matière de sécurité au travail dans l’intérêt des salariés.
Ceci, comme Mérce l’a signalé pour la première fois en août dernier, consistait dans le fait qu’au lieu d’une obligation personnelle d’"éducation", il suffit d’informer par écrit même les nouveaux employés des dangers liés au travail donné.
C’est précisément pourquoi le MASZSZ espère que le ministère de l’Économie se rendra compte qu’il faut non seulement augmenter les sanctions, mais aussi augmenter le nombre de contrôles.
Comme l’a souligné Zlati, pour ce dernier point, c’est-à-dire l’augmentation du nombre d’inspections, « la Hongrie a également assumé une obligation juridique en adoptant la directive européenne. Tant que cet objectif ne sera pas respecté, un nombre important de salariés pourraient devenir victimes d’emploi irrégulier et d’exploitation. »
Le nombre élevé d’accidents du travail témoigne également de l’importance de la protection des travailleurs.
Chaque année en Hongrie, des dizaines de milliers de personnes sont victimes d’un accident du travail, qui dans de nombreux cas peut même être mortel. La plupart du temps, ces problèmes pourraient être évités en respectant les réglementations en matière de santé et de sécurité au travail, mais un nombre important d’employeurs mettent souvent leurs propres employés en danger en les ignorant.
Selon les enquêtes de 2022, par exemple, 178 accidents du travail graves se sont produits en Hongrie. Parmi ceux-ci, 5 ont été mortels, 62 ont mis la vie en danger, 26 ont été des mutilations graves et 15 autres accidents graves.
L’été dernier , nous avons écrit que les inspecteurs de l’usine de traitement des déchets de batteries de SungEel Hightech Hongrie Kft. à Bátonyterenye ont été confrontés à des conditions encore plus désordonnées qu’auparavant et se sont plaints d’éruptions cutanées, de gorges éraflées et de douleurs buccales dans la zone de l’usine.
À l’époque, le bureau gouvernemental par intérim du comté de Nógrád avait imposé à l’entreprise une amende de plus de 31,2 millions d’euros. Et l’automne dernier , nous rapportions qu’un ouvrier de 58 ans était décédé en août quelques jours après être tombé dans un puits rempli d’eau chaude à la conserverie de Békéscsaba.
Photo de couverture : MTI/Judit Ruprech
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