Budapest " Des maisons vides partout, prenons-les au propriétaire !"
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Source : Mércé.hu
"Des maisons vides partout, prenons ça au propriétaire !" – le dixième Appartement Marche minute par minute sur Mércé
18 septembre 2022
Jauge
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Cette année, en 2022, le dixième Salon du logement se tiendra à Budapest, après avoir été reporté ces deux dernières années en raison de l’épidémie. Dans le cadre de l’événement, l’attention est attirée sur la crise du logement qui se propage depuis des années, et en même temps, ils exigent qu’elle soit atténuée.
« Le 18 septembre 2022, après une interruption de deux ans, la Ville de tous (AVM) organisera à nouveau, pour la dixième fois, la Marche du logement, une manifestation conjuguée à une marche pour faire entendre les revendications des couches sociales les plus vulnérables - c’est-à-dire nos concitoyens devenus sans-abri - et qui manifestent contre toute forme de précarité en matière de logement"
– rédige l’AVM sur notre site partenaire.
La crise du logement affecte de nombreux groupes sociaux, ce qui n’est pas surprenant compte tenu du fait que les coûts du logement, les prix des logements et les loyers augmentent presque continuellement depuis des années, et on ne sait pas quand cette tendance s’arrêtera.
La propriété du logement est de plus en plus concentrée et le logement lui-même est devenu une marchandise dans le système capitaliste. Ce qui, dans notre cas, signifie que de nombreuses personnes achètent des appartements à des fins d’investissement afin de réaliser un profit en louant à court ou à long terme. Dans d’autres cas, ils sont soit vides, soit utilisés comme bureaux.
En outre, il existe également de nombreux appartements vides appartenant aux municipalités, alors que de nombreuses municipalités n’ont pas la possibilité de les rendre utilisables et de les louer - ou elles ne considèrent tout simplement pas comme une priorité d’atténuer la crise du logement de cette manière. Cette situation n’est qu’exacerbée par le fait que la Hongrie n’a pas de programme de construction de logements locatifs publics à grande échelle.
Lakásmenet essaie d’attirer l’attention sur ces problèmes, entre autres. La procession part de Bakáts tér à quatre heures et demie, et selon les plans, le II. Ils marchent vers la place du Pape János Pál, où quatre discours sont prononcés :
• Tessza Udvarhelyi (membre fondatrice d’AVM),
• Tibor Kiszely (membre de l’association Street to Apartment !),
• Miklós Gáspár Tamás (philosophe) *et
• Mme Jutka Lakatos (ancienne militante sans-abri de l’AVM) prendra la parole.
• La démonstration se terminera par un concert.
Mérce a diffusé l’événement en direct sur Facebook :
Photo de première page : 10e Salon du logement de l’AVM, 18 septembre 2022 Photo : Ákos Dián / Mérce
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Note du site « On vaulx mieux que ça »
Pour les amateurs de chorale voire la vidéo de Mércé vers 1h 32
* Miklós Gáspár Tamás (MGT affectivement) Un ami de Mihaly Csako notre correspondant de Hongrie de notre site jusqu’à sa mort.
Membre de l’opposition
* Gáspár Miklós Tamás. En 1978, il quitte la Transylvanie pour la Hongrie. A Budapest, il rejoint l’opposition démocratique autour de la revue « Beszélô » . Dans les années 1980, il est l’une des figures de l’opposition de gauche au régime Kadar.
Lors de la transition démocratique, il participe à la création du SzDSz, parti libéral de gauche et sera élu député au Parlement.
Il quitte le SzDSz à la fin des années 1990 .
D’abord libéral de gauche, il se rapproche du marxisme à la fin des années 1990 et formule une critique plus radicale du système capitaliste.
En 2001, lui et quelques compagnons créent ATTAC Hongrie. En 2005, il dénonce l’absence de débat dans son pays sur le projet de Traité constitutionnel européen. Il estime que celui-ci chamboulerait l’ordre légal et salue ainsi la convocation du referendum en France. Depuis mai 2010, il est le président du parti Gauche verte (Zöld baloldal) (féminisme, marxisme, écologie), proche du parti allemand Die Linke. "On Vaulx mieux que ça"
Source : Mércé.hu
TGM : Pourquoi les gens ont-ils besoin d’un appartement ?
Miklós Gaspar Tamás
18 septembre 2022
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Nos besoins les plus importants appartiennent à l’endroit où nous vivons.
Outre le fait que notre appartement, notre maison nous protège - dans un cas heureux - des orages et de la chaleur, elle nous protège aussi des autres, de leur bruit, de leur odeur, de leur méchanceté, de leur ennui.
Nous pouvons nous enfermer dans notre appartement seul ou avec nos proches. L’appartement éloigne de nous la plupart de tout ce que nous ne pouvons pas supporter. Et puis notre appartement est situé dans le bas ou le haut ou dans une partie de la ville, qui a sa propre atmosphère et tradition, son pub, son bon sens, son cabinet médical, sa vieille femme sage et ses propres enfants qui courent et ses propres parcs, des retraités jouant aux échecs, des chiens errants.
Il n’y a plus de cinémas ni d’ateliers, mais il y a toujours une bibliothèque et une école primaire.
À la maison.
Là où personne d’autre ne range les meubles, personne d’autre n’accroche une affiche colorée au mur, la pièce où l’on trouve son chemin même dans le noir absolu.
Où personne d’autre ne peut entrer à moins que nous soyons d’accord.
Imaginons que nous ayons des êtres humains qui ne peuvent pas se cacher de la nature ou de la société - même si cette cachette est l’un des éléments fondamentaux de la civilisation : sans elle, il n’y a pas de pensée, pas d’émotion, pas de rêve - on peut toujours les voir (et bien sûr blessé) par quelqu’un, tout et tous tournent vers eux leur visage hostile, ils sont humiliés même si pas un seul mot méchant n’est proféré.
La soi-disant « personne vivant dans un espace public » ne peut compter que sur une « institution fermée » : établissement correctionnel, prison, camp de réfugiés, hospice, hospice, hôpital. En général, son chemin ne mène pas à la liberté, c’est-à-dire à l’appartement, sans parler de la maison, du jardin, des fleurs et des arbres, qui échappent désormais aux compétences de la classe moyenne dite.
La liberté dans une communauté organisée protège le citoyen du siège de la nature et de la société. Il a fallu des milliers d’années pour que ce principe soit déclaré, jusqu’à ce qu’ils acceptent d’admettre que, indépendamment de l’origine noble ou publique, du sexe, de l’âge, de la nationalité, de la religion, de la profession, de l’éducation, mais surtout de la richesse, cela - cette protection minimale - est dû à tout le monde. Indépendamment du mérite. Vous n’avez pas besoin de mérite pour pouvoir vous isoler de la grêle et des bavardages ennuyeux.
Au moins ce petit appartement modeste : chaque personne mérite au moins cela, même sans le mériter, car elle ne peut pas être humaine sans elle. Faire l’amour derrière des portes closes, méditer, baiser, lire, écouter de la musique, cuisiner, juste se regarder... - c’est ce que tout le monde mérite.
Il ne peut pas être un bon membre de la société qui ne peut jamais être seul ou avec les compagnons de son choix, mais seulement tant qu’ils le veulent tous. Sinon, il ne pourra pas penser calmement et équitablement, mais ne pensera qu’à comment il pourrait mettre le feu au monde, comment il pourrait renverser nos semblables qui lui refusent le peu que tout le monde mérite.
Les pauvres en Hongrie sont très pacifiques et humbles. C’est très gentil de leur part, mais je crains que ce ne soit pas à la hauteur.
Il y a des pays sur terre dont les dirigeants ne sont même pas disposés à faire preuve d’hypocrisie. Dans ce pays, on ne punit pas ceux qui n’aident pas leurs compatriotes dans le malheur, mais les compatriotes dans le malheur. Si vous n’avez pas d’appartement, ne le laissez pas vivre, mais vivez.
C’est une telle impossibilité qu’elle cessera sûrement.
Sortez dans la rue, mais ne vous attardez pas (c’est ce qu’il ne faut pas faire dans la rue), mais protestez. Ne serait-ce que parce que ceux d’entre nous qui ont reçu une maison par chance (c’est-à-dire leur place dans la société de classe) ont pris à leurs semblables, et donc même les plus chanceux ne peuvent pas se sentir à l’aise, même s’ils sont relativement protégés.
L’injustice touche tout le monde.
La justification de l’injustice blesse tout le monde.
Le système est insupportable.
Le texte ci-dessus a été écrit pour le 10e Rassemblement du logement par le philosophe Miklós Gáspár Tamás, qui n’a pas pu assister à la manifestation en personne, son discours a été lu par Anna Magyari, une militante de l’AVM.
Vaulx-en-Velin
Des porteuses et porteurs de valises, partant essentiellement de Vaulx-en-Velin transportaient pour l’opposition démocratique des livres interdits ou nos autorisés, ces porteurs de valises étaient des syndicalistes proches des idées de l’autogestion (CFDT avant le recentrage, Ecole émancipé -l’école cause-, CGT)
Pendant 10ans, il ont alimenté en livres, et en moyens d’impressions pour l’opposition démocratique « Beszélô », et la naissance du 1er syndicat libre d’Hongrie, avant la chute du mur de Berlin…et même plus tard.
Une grande partie de cette opposition comme Miklós Gáspár Tamás, soutienne depuis de nombreuses années la renaissance des mouvements sociaux en Hongrie (même jusqu’à leurs morts)
A lire ou à relire
Hongrie/ Vaulx-en-Velin : Hommage à Mihaly Csako dit Michel
http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article4938
« Etre SDF n’est pas un délit ! » Appel à l’action : Solidarité internationale avec les SDF en Hongrie
http://onvaulxmieuxqueca.ouvaton.org/spip.php?article3668
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